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Charançons de la tige du colza Réagir à la multiplication des alertes

Les messages incitant à l’installation des cuvettes jaunes en colza, pour détecter l’arrivée des charançons de la tige, se sont récemment multipliés. À bon escient, vu la généralisation cette semaine des premières captures et la nuisibilité de l’insecte qui peut être très élevée. Les bulletins de santé du végétal et le Cetiom, notamment, donnent l’alerte et conseillent sur les mesures à adopter. Stade de la culture et aptitude des femelles à pondre déterminent le déclenchement de l’intervention.

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L’installation d’une cuvette jaune à 10 m de la bordure devient impérative pour
surveiller les vols des charançons de la tige du colza. (© Terre-net Média)

Les conditions climatiques de ces derniers jours, notamment les températures douces, sont favorables au vol des charançons de la tige du colza. Les premières captures sont d’ailleurs signalées un peu partout en France. La situation devient risquée quand se conjuguent présence de charançons (révélée par les captures), un minimum de tige tendre sur les plantes et des femelles aptes à la ponte. « Ces conditions ne sont pas encore réunies dans la plupart des situations. » 


Le stade C2 se caractérise par la présence d’un
étranglement vert clair à la base des nouveaux
pétioles. Avant ce stade, le charançon de la
tige du colza n’est pas nuisible. (© Cetiom)

Jean-Pierre Palleau du Cetiom considère qu’« au niveau des plantes, le début du stade de risque est atteint lorsque l’allongement des entre-nœuds est engagé. Concernant l’aptitude des femelles à la ponte, celle-ci est fonction des conditions climatiques (les journées chaudes et ensoleillées sont favorables). Dans les conditions climatiques normales, elle survient généralement dans les 8 à 10 jours qui suivent les premières arrivées significatives d’insectes sur la parcelle. » Les dissections de femelles réalisées par les Fredon permettent de préciser ce point.

Déclenchement au stade C2

Le Cetiom précise qu’au stade C2, le colza est en cours de montaison et on aperçoit le début de la croissance de la tige. « C’est là que le charançon de la tige va piquer le colza et provoquer, lors de la croissance des plantes, la déformation de la tige pouvant aller jusqu’à son éclatement. » L’intervention sera déclenchée idéalement dès le stade C2 « mais ce stade n’est pas atteint en même temps pour toutes les variétés. Tout dépend de leur précocité à reprise. » Il est important de lutter contre le charançon avant qu’il ne ponde dans les tiges. Cependant, l’application ne doit pas être réalisée trop tôt afin de limiter d’éventuelles ré-interventions, le vol de l’insecte étant parfois étalé. « Restez à l’écoute des alertes. »

Le Cetiom a dressé la liste des produits homologués contre le charançon de la tige du colza.

 

Connaître le charançon de la tige du colza

L’adulte n’est pas directement nuisible. C’est l’introduction des œufs dans la tige qui provoque une réaction et conduit à la déformation, voire à l'éclatement des tiges. Les pertes de rendement sont aggravées en cas de stress hydrique ou d’attaques de méligèthes. Étant donné la nuisibilité potentielle élevée de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur les parcelles est un risque. Le vol débute dès que la température de l’air dépasse 9°C mais ne se généralise que si les températures sont supérieures à 12-13°C. Si les températures redeviennent défavorables (< 6°C), les charançons retournent s’abriter dans le sol et restent inactifs. Attention à ne pas confondre charançon de la tige du colza et charançon de la tige du chou. (source : Bsv Champagne-Ardenne)


(© Bsv)

 

 

Rappel pour la mise en place des pièges :

- placer la cuvette à au moins 10 mètres au-delà de la bordure de la parcelle et si possible à proximité d’un champ de colza de l’année précédente ;
- remplir les cuvettes avec environ 1 litre d’eau additionnée de quelques gouttes de mouillant (type liquide vaisselle) ;
- le fond de la cuvette suit le niveau supérieur de la végétation ;
- réaliser un relevé au moins une fois par semaine.

 

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